Kézako ?
C’est un procédé visant à mémoriser l’orthographe lexicale et à apprendre à (bien) copier.
La conduite de l’apprentissage est collective, mais il faut encourager les élèves à pratiquer la copie active seuls, dès qu’ils ont quelque chose à copier, en classe ou à la maison.
On peut aussi expliquer la technique aux parents qui voudraient l’utiliser pendant les périodes de vacances pour entretenir et améliorer les compétences de leur enfant en orthographe lexicale. Cette explication peut se faire lors de la réunion de rentrée ou pendant un entretien.
L’apprentissage de la “copie active” peut être commencé en CE1 (avec les petits mots invariables : “et”, “mais”, etc.) et poursuivi tout au long du cycle 3.
Le principe de la “copie active” est le suivant : on choisit au départ des mots courts (de 3 à 7 lettres) et usuels, qu’on écrit au tableau ou sur une grande étiquette (un mot par étiquette) qu’on fixe au tableau. Des deux supports, l’étiquette présente deux grands avantages : outre sa plus grande mobilité, elle permet aussi de garder plus facilement la trace des mots donnés.
On commente oralement et collectivement l’orthographe de chaque mot par rapport à ce qu’on entend, lettre à lettre (dès qu’un mot contient plusieurs syllabes à l’oral, on le découpe et on regarde à quoi correspond chaque syllabe).
Puis le maître demande aux élèves de photographier le mot, ou de l’épeler dans leur tête.
Il efface ensuite le mot (ou retourne l’étiquette) et les élèves écrivent le mot sur leur ardoise. On vérifie par le procédé Lamartinière.
On note alors au dos de l’étiquette (ou au dos du tableau) la date et le nom des élèves qui n’ont pas réussi (pour pouvoir les priver de leur goûter comme il se doit, euh… pardon ! pour pouvoir les entraîner à nouveau et éventuellement, en cas d’échecs répétés, déceler un trouble orthographique ne relevant pas de la pédagogie ordinaire).
Quand les élèves copient seuls un titre ou une phrase, l’idée est de les conduire à réutiliser cette technique : photographier le mot, ou un morceau à la fois si le mot est trop long, et l’écrire de mémoire sans relever la tête (ce qui n’empêche pas de vérifier après coup).
L’enseignant peut, en observant ses élèves pendant une copie, vérifier qu’ils utilisent cette technique au lieu de copier lettre à lettre, en relevant la tête à chaque fois.
On peut, sur les 3 années du cycle, compliquer l’exercice en donnant des mots de plus en plus difficiles ou de plus en plus longs, ou encore en proposant plusieurs mots, voire une courte phrase.
Pour ma part, j’ai commencé à utiliser la copie active il y a 3 ans. J’avais alors des CE2/CM1/CM2 et 10 à 15 minutes étaient consacrées chaque lundi matin à la copie active. Je reprenais en cours de semaine (le mardi ou le jeudi) les enfants qui n’étaient pas parvenus à réécrire correctement les mots de mémoire.
Les enfants aimaient beaucoup ce petit jeu et leurs progrès en orthographe lexicale furent réels.
NB: je me suis beaucoup appuyé, pour rédiger cet article, sur un document que m’avait fourni mon “gourou” lorsque j’étais T1 et que vous pouvez retrouver dans l’article précédent, sur les dictées au cycle 3.
Mme Chevalier, si vous me lisez, merci encore de l’aide que vous m’avez apportée cette année-là !